Du travail collaboratif à l'innovation technologique

WoeLab fondé en août 2012, est un espace de création technologique qui accueille, forme, incube et accélère des projets de start-up en Afrique. Ce laboratoire de fabrication (fablab) basé à Lomé, au Togo, a été créé par Sénamé Koffi Agbodjinou, un jeune chercheur indépendant, architecte et anthropologue togolais. Il a été ouvert dans le cadre du projet HubCité de la plateforme L’Africaine d’architecture. Plus qu’un laboratoire, Woelab est un espace de créativité ouvert et participatif, un lieu de formation informelle ou mieux, de « démocratie technologique » où chacun peut participer à l’innovation et au développement du savoir-faire humain, tout en respectant l’environnement et la culture locale.

Ce centre regroupe des jeunes qui fabriquent divers appareils à partir de composants recyclés. L’une de ses réalisations les plus remarquables est la W. Afate 3D Printer, la première imprimante 3D africaine open source 100 % recyclage. Plusieurs exemplaires de ce produit issu de déchets électroniques, ont déjà été vendus.

Tout comme Seeds et O’Botama, Woelab est engagé dans l’accompagnement à l’entreprenariat. En effet, il accompagne gratuitement les artisans dans leurs projets technologiques et les initie à la fabrication numérique. Il propose également des programmes éducatifs pour les jeunes, comme le « 3DprintAfrica Educative », qui vise à leur apprendre à concevoir des systèmes adaptés aux imprimantes 3D et à produire des objets utiles pour leur environnement.

Woelab dispose de 1 300 m² d’espaces de coworking. En novembre 2023, il y hébergeait 12 start-ups et revendiquait l’organisation de 200 événements publics et gratuits et la formation de plus de 500 boursiers, le tout grâce au soutien de 30 partenaires actifs dans le monde entier. Cet écosystème d’innovation a également développé des projets résolvant plusieurs problèmes urbains comme la gestion des déchets (SCoPE), les ressources alimentaires et énergétiques (Urbanattic) et la monnaie numérique (Sys’Woe).

Un an après sa création, le fablab a été remarqué par la NASA et a terminé dans le top 30 (sur plus de 700 projets dans le monde) des finalistes du « Special Challenge » organisé chaque année par l’agence spatiale américaine.