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OngoSpace-7 culture

L’exposition afro futuriste “ONGOLA L’ESPACE”

SteamPunk

L’Afrique est au centre des tribulations et des oppressions venant des autres continents. L’afro futurisme apparaît comme cette lueur d’espoir qui vient à juste titre frayer un passage au développement culturel et porter haut l’étendard de l’identité du continent noir tout en redéfinissant les conceptions établies causées par le retard qu’accuserait le continent.

Le concept d’afrofuturisme apparaît pour la toute première fois en 1993 dans un article du critique culturel Mark Dery. C’est un courant  artistique et esthétique émancipateur où à  travers la littérature, la musique ou les arts visuels, on redéfinit la culture et la conception de la « communauté noire », en interchangeant des éléments de science-fiction, d’afrocentrisme et de réalisme.  Pour promouvoir l’impact positif de cette vision moderniste favorable à une Afrique qui croupit sous le fardeau  du néo-colonialisme, l’espace culturel de O’Botama a eu l’honneur d’accueillir le 18 Octobre 2021 l’exposition afrofuturiste “Ongola de l’espace” faite  par un collectif d’artistes plasticiens :le ”Black Speculative Art Mouvement.

 C’est une exposition qui  porte un regard  non seulement sur l’avenir des afro-descendants mais aussi qui interpelle sur le passé du continent Africain. Elle met en exergue une vision futuriste pour s’approprier la technologie, perçue comme un outil de domination des puissances occidentales sur les pays d’Afrique. Entre réflexions et découvertes, “Ongola de l’espace” a comblé les promesses d’une soirée riche tant en couleur qu’en divertissement.

La voix de l'Afrique culture

Swahili reconnu comme langue de travail à l’Union Africaine…

La voix de l'Afrique

Lors du 35e sommet de l’Union africaine qui s’est tenu du 5 au 6 Février 2022 à Addis-Abeba en Ethiopie, le swahili » a fait son entrée parmi les langues officielles de travail de l’institution panafricaine, au même titre que l’Arabe, l’Anglais, le Français, le Portugais et l’Espagnol. 

Le Swahili ou “Kiswahili” est une langue bantoue d’Afrique de l’Est qui sert de langue véhiculaire à une vaste zone de cette région ; Elle est parlée par plus 100 millions de personnes sur le continent africain et est adoptée comme langue officielle nationale de la Tanzanie, du Kenya, de la République Démocratique du Congo ou encore de l’Ouganda. 

Bien que tirant ses origines en Afrique de l’Est, l’usage du Kiswahili connaît un essor remarquable grâce notamment à de nombreuses œuvres artistiques qui ont participé à la vulgarisation de cette langue ; c’est notamment le cas pour les deux chansons populaires de la chanteuse sud-africaine Myriam Makeba « Malaika » (qui signifie Ange) et “Jambo Bwana” (qui signifie Bonjour Monsieur). La langue Swahili est utilisée non seulement dans d’autres parties du continent mais aussi au-delà des frontières du continent africain, au Moyen-Orient notamment, du fait de ses nombreux emprunts à la langue arabe. Fort de ce constat, L’organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a déclaré le 7 juillet Journée mondiale de la langue kiswahili. 

L’adoption de la langue Swahili parmi les langues officielles de travail de l’Union Africaine est une première puisqu’il s’agit de la toute première langue endogène du continent à connaître cette reconnaissance. Une reconnaissance qui vient nourrir l’espoir d’une meilleure considération du patrimoine matériel et immatériel de notre continent au sein de ses institutions, pour que demain nous soyons plus nombreux à apprendre, communiquer, chanter commercer et même coder en Swahili, Wolof, Ewondo, Yoruba ou Amharique. 

Image de l’artiste azazou culture

Un conte de ANGONG ZE Arthur Aka show AZAZOU…

Au commencement était la parole et la parole était le mot et le mot était la consonne et la consonne  était la voyelle et la voyelle était le vide et c’est dans le vide de vos oreilles que j’ai caché la vérité et la vérité était le conte. Si vous voulez connaître la vérité, videz vos oreilles, oui! Si vous voulez connaître la vérité écoutez les fous, ils disent que les bons amis viennent à temps et que les faux amis viennent quand ils ont le temps, ils disent, ne repousse pas du pied la pirogue qui t’as déposé sur la berge , ils disent que ce que femme veut zamba le veut  , qu’un seul doigt ne saurait extraire un verre blanc  » foss » du palmier pouri , ils disent qu’une seule main ne peut attacher le balais , ils disent qu’un vieux assis voit plus loin qu’un jeune debout . 

Abouri ! Abouri! Abouri ! 

En toute chose mes Chers amis il y a toujours un commencement pour manger et un commencement pour se rassasier et un commencement pour digérer et un commencement pour vidanger, un commencement pour s’ asseoir et un commencement pour se  lever et un commencement pour marcher et un commencement pour courir et un commencement pour voler abap bap bap bap! Un commencement pour rire et commencement pour pleurer, un commencement pour marcher sur les ronces et un commencement pour s’ assagir sur les roses, un commencement pour agir et commencement pour dire je suis l’ agneau du sacrifice faite de moi ce que vous voulez et je resterai sans mot dire, un commencement pour regarder et un commencement pour écouter AZAZOU ,  évadé des hôpitaux psychiatriques,  des laboratoires d’analyses médicales, des cliniques de la psychiatrie clinique,  des asiles de péteurs de plombs  , des commissariats de redressement, des églises de réveil . Mesdames et  messieurs écoutez AZAZOU, le fou de la république, évadé du centre jamot . 

Histoire! Raconte ! Histoire! Raconte ! 

Il était une fois, non deux fois , non trois , oui trois, non quatre, non cinq fois, oui six fois , non sept fois , oui sept fois soixante dix-sept fois fois sept donc une infinité de fois dans le village de nkol assi . 

Ici c’était le  monde selon l’humeur de nem nguet ou cœur de pierre en langue de Molière. Nem nguet était le roi, le grand roi du grand village de nkol assi , l’un des rois les plus redoutables et les plus influents de la planète terre . Lorsqu’il marchait, la terre tremblait et se fissurait sur ses pas , lorsqu’il parlait ,  le vent s’arrêtait pour l’écouter comme tout être de la surface de  la terre.  Ici le monde tournait, vivait, bougeait et dansait selon l’humeur de nem nguet lui qui décidait du sort des hommes et des choses du village de nkol assi .  

Nem nguet devait être au courant de tout et de rien pour gratifier ses sujets de son accord ou de son désaccord.

Voilà donc ce qui arriva,

Ceux qui marchaient, marchaient selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui courraient, couraient selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui respiraient, respiraient selon l’humeur de nem nguet . 

Ceux qui mangeaient , mangeaient selon l’humeur de nem nguet 

Ceux qui riaient, riaient selon l’humeur de nem nguet 

Ceux qui pleuraient , pleuraient selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui dansaient , dansaient selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui voyageaient, voyageaient selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui tombaient amoureux, tombaient amoureux selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui se mariaient, se mariaient selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui faisaient l’amour, faisaient l’amour selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui faisaient des enfants, faisaient des enfants selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui partaient à l’école, partaient à l’école selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui chantaient, chantaient selon l’humeur de nem nguet

Ceux écrivaient, écrivaient selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui dessinaient selon l’humeur de nem nguet, 

Ceux qui faisaient la peinture, faisaient la peinture selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui faisaient le cinéma, faisaient le cinéma selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui faisaient du théâtre, faisaient du théâtre selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui faisaient la poésie, faisaient la poésie selon l’humeur de nem nguet

Ceux qui créaient des entreprises, créaient des entreprises selon l’humeur de nem nguet, ceux qui cultivaient la terre, cultivaient la terre selon l’humeur de nem nguet. 

Ceux qui se baladaient, se baladaient selon l’humeur de nem nguet.

Ceux qui fêtaient leurs anniversaires, fêtaient leurs anniversaires selon l’humeur de nem nguet . 

Ceux qui prenaient une bière dans un bar, prenaient une bière dans un bar selon l’humeur de nem nguet. 

Ceux qui publiaient les statuts WhatsApp, publiaient leurs statuts selon l’humeur de nem nguet.

Ceux qui publiaient leurs photos sur Facebook publiaient leur photos selon l’humeur de nem nguet. 

Ceux qui changeaient de coiffure, changeaient leurs coiffure selon l’humeur de nem nguet. 

Ceux  qui changeaient leurs sous-vêtements, changeaient leurs sous-vêtements selon l’humeur de nem nguet.

Ceux qui changeaient de filière à l’Université, changeaient leurs filières selon l’humeur de nem nguet.

Ceux qui changeaient de parfum, changeaient leurs parfums selon l’humeur de nem nguet.

Ceux qui allaient aux toilettes, allaient aux toilettes selon l’humeur de nem nguet.  Ceux qui se lavaient, se lavaient selon l’humeur de nem nguet. Ceux qui regardaient la télé, regardaient la télé selon l’humeur de nem nguet. Ceux qui jouaient au football jouaient au football selon l’humeur de nem nguet.

Ceux qui lisaient des livres,  lisaient des livres selon l’humeur de nem nguet. 

C’était comme ça, chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour, chaque nuit, chaque semaine, chaque mois ,  chaque année, 

Ceux qui faisaient ci et ça , faisaient ci et ça selon l’humeur de nem nguet. C’en était trop, les habitants de Nkol Assi déprimaient  chaque jour. Ils ne rêvaient plus car l’humeur instable et Versatile de nem nguet ne permettait à personne ni de rêver, ni d’aller jusqu’au bout de ses rêves. Les habitants de nkol assi commencèrent à se suicider, les plus faibles se donnaient la mort les uns après autres. Le plus souvent, les enfants se suicident le matin, les femmes à midi et les hommes le soir et le grand village de Nkol Assi ne faisait que se vider, se vider de ses fils et de ses filles, se vider de ces hommes et de ces femmes . Nem nguet ne se souciait de personne, le fait que le monde tournait selon son humeur lui procurait une joie indescriptible, tel un anthropophage.

C’en était trop, un soir une nuit,Un sage et brave jeune homme  nommé essamba se leva et frappa aux fenêtres de ses  amis . Il les emmena au Loin dans la forêt à l’insu de nem nguet et de ses soldats qui veillaient au stricte respect de son humeur. Au cœur de la forêt essamba dit à ses amis :

– trop c’est trop trop , nous ne pouvons pas vivre selon l’humeur d’une personne, ça ne peut pas continuer comme ça, il faut que ça cesse.

– nous sommes d’accord avec toi essamba, il faut bien que ça cesse un jour mais que pouvons nous faire pour que ça cesse ? 

– j’ai une idée

Nous quitterons le bas de la montagne pour nous installer au sommet de la montagne. Il nous faut d’autres  personnes , fortes , braves et courageuses  comme vous. Là-bas au sommet de la montagne, nous installerons notre village où les habitants auront enfin le droit de rêver, d’oser de vivre, de penser, de créer et de changer le monde. Ce village s’appellera O’botama . 

L’idée fut approuvée de tous . Ces braves jeunes hommes se mirent à l’exécution de leur dans la plus haute discrétion . D’autres femmes et d’autres hommes qui en avaient marre de vivre selon l’humeur de Nem les rejoignirent dans ce projet. Les femmes des soldats de Nem nguet suplièrent leurs époux de revenir à la raison. Ainsi tout le village fut décidé de s’installer au-dessus de la montagne à l’insu du grand roi nem nguet . Même les épouses et les enfants du roi décidèrent de quitter le village de nem nguet. 

Un soir 

Une nuit 

Ils partirent de nkol assi et s’installèrent au sommet de la montagne. C’est ainsi que le village d’ O ‘ Botama fut créé et le brave Essamba fut choisi comme roi . Il  dirigea son peuple dans l’amour, le rêve et la passion . Il veillait à ce que chacun s’exprime et construise ses rêves. O’ botama était le champ des possibles, aujourd’hui , quelque part dans le monde, le village O’Botama existe et c’est encore le champ des possibles. Nem nguet, le grand roi solitaire de Nkol Assi, rongé par les démons de la solitude, se donna la mort . 

O’ Botama, ensemble nous sommes  forts , ensemble on rêve, ensemble, on crève , ensemble on avance.

Black Face Face Of Hope culture

Exposition « Black Face Face Of Hope »

20 décembre 2019

Black Face Face Of Hope

« Black Face, Face of Hope » le visage de l’espoir représente les processus et les parcours de personnes atypiques. C’est un hommage à des figures qui impactent la société contemporaine. Bien qu’à des moments méconnus par le grand public, leur parcours a du mal à laisser indifférent. Dans cette série, la photographie argentine est venue créer une symbiose avec la photographie numérique pour marquer une continuité entre deux générations. L’ouvrage photo biographie intitulé « Pour une notation de la vie  » des auteurs Bathes, Denis Roche, Annie Ernaux a orienté ce travail. Certaines techniques des photographes Blaise T Njilo et Mbakoup Tchikapa ont égaement des points d’encgrage. La suite de ce travail, sous les critiques et les suggestions continuera avec le même esprit et plusieurs améliorations.

Dandhispter concept store

Child attention culture

Exposition « Child Attention »

8 juin 2019

Child attention

Qui, mieux que l’art, discours de l’esprit humain, peut exprimer notre ressenti? Child attention est une série de toiles pleines de diversités qui à travers des scènes pour la plupart familiales et assez ordinaires retracent en quelque sorte nôtres vie, des instants de chacun d’entre nous, des plaisirs quotidiens, des manquements, des espérances qui se fondent dans des décors surréels.

Certains pourront à travers cette série retrouver les joies de leur enfance, la série intitulée child attention qui date de 2017 / 2018 est une évocation au vivre ensemble, une invitation à l’amour, à la patience, mais bien plus encore à l’unité attitude fondamentale, aussi mystérieuse et vitale pour chaque être humain. Child attention de l’artiste Serge Tapche que l’on surnomme Sersha est une expression d’humanisme et de sincérité qui s’adresse à chacun d’entre nous.

Nyunai Ngan Gérard
Commissaire d’exposition

ravy 2018 culture

Ravy 2018

L’édition 2018 des Rencontres d’Art Visuels de Yaoundé aura lieu du 23 au 29 juillet 2018 autour du thème « Urbanitudes ».

ravy 2018

La 6e édition de RAVY sera marquée par le sceau des dix ans d’existence de cette plateforme. Et malgré tous les défis qui pointent à l’horizon, elle s’annonce pleine de répercussions. Une édition-anniversaire ! Et pourquoi pas ? Non pas par souci d’une vaine et ronfleuse commémoration, question d’éponger les affres de cette aventure pleine d’embûches, mais pour la seule raison qui légitime notre volonté d’observer un break (pour un regard à la fois rétrospectif et perspectif) après un si long et sinueux parcours. Une aventure ambiguë, comme l’aurait dit Cheik Amidou Kane.

Cette édition entend également s’intéresser à l’histoire de la civilisation humaine – et donc universelle – dans tous ses aspects contemporains et les évolutions qu’elle a connus à travers le temps; les enjeux esthétiques et comportementaux (habitudes de consommation, mode, nutrition, styles et accès au savoir) dans l’espace urbain (à l’ère des réseaux sociaux), les profonds changements ou transformations apportés par l’évolution de la technologie, le choc des cultures, l’épineuse et incontournable question des migrations et leurs corollaires, etc. Au-delà de cette «prescription» curatoriale, cette édition propose de questionner la place de l’art – et par extension, la culture sous toutes ses formes – dans la construction de nouvelles esthétiques et paradigmes urbains. Vision transversale des bouleversements observés dans les sociétés d’aujourd’hui, sociales, philosophiques, ethnologiques, etc. au sein de ce village planétaire où semble désormais patauger le citoyen contemporain universel. A cette occasion, la Biennale souhaite donner la parole aux artistes, mais pas seulement en termes de contributions artistiques, elle s’engage également auprès d’eux, à réinterpréter ce vaste thème de la manière la plus intime et libre qui soit. Dans la manière avec laquelle elle – même entend concevoir, scénographiquement parlant, cette édition-anniversaire.

Urbanitudes aussi et surtout comme une invitation à dire l’Afrique (qui bouge ou qui vient, pour paraphraser Alain Mabanckou et Michel Lebris) dans sa fraîcheur la plus réconfortante et la singularité de sa posture de «conquérante ? » aujourd’hui, vis-à-vis du reste du monde. Car, oui, l’Afrique et ses multiples aspirations – le festival y étant géo-localisé – seront bel et bien au cœur des préoccupations de cette édition. L’Afrique enchantée? Enchanteresse? Utopique? Marginale? Authentique ? Et c’est notre réponse, ou du moins notre modique contribution à cette « renaissance » ou cette reprise en main de son destin. Une Afrique qui (en fin de compte ?) a compris que c’est à elle de s’équiper, comme point-espace dans le vaste système désormais hyper connecté du monde ; de donner du sens à sa trajectoire. De se raconter et de participer à la relecture de celui-ci à partir de son propre point de vue. Le regard africain du monde. Car ce monde est également de plus en plus et comme jamais par le passé, concerné par son destin. C’est aussi à cet appel de l’universel qu’Urbanitudes, en tant que thématique qui questionne les pratiques esthétiques contemporaines, souhaite répondre. En célébrant avec les autres peuples selon le souhait de Senghor, dans une harmonie peut-être pas complètement rééquilibrée, l’impétueux concert des Nations.

Landry Mbassi
Commissaire général